dimanche 1 mars 2015

No Longer Heroine

Hatori est amoureuse de son ami d'enfance Rita et même si ce dernier change de copine comme de chemise, elle en est persuadée... Dans un manga où Rita serait le héros, de par son statut d'amie enfance, elle serait l'héroïne (de son histoire d'amour) !

Considérant les conquêtes de son bien aimé comme des figurantes et malgré les conseils de sa meilleure amie, elle se contente d'attendre son heure, persuadée qu'il ne peut en être autrement... Rita finira par sortir avec elle, quoi qu'il arrive !!!

Oui et ceux même s'il a récemment commencé à sortir avec Adachi (ou la petite fille modèle avec qui elle n'aurait jamais pensé le voir)... Mais lorsqu'elle ouvre enfin les yeux et se rends compte qu'entre Rita et Adachi, c'est bien plus sérieux qu'elle ne veut l'admettre... Qu'est-elle supposée faire ?

Et si au final elle avait prit pour acquis quelque chose qui n'arriverait peut-être pour ainsi jamais (hors de sa petite tête) ? Parce qu'entre nous, pour qu'une histoire commence entre eux, il aurait peut-être fallu qu'elle commence par se déclarer, non... ?

10 volume (série terminée)
Licencié par Delcourt


La chronique de ce titre est a été fait (en partie) dans le cadre du challenge du club shojo du mois de mars. Si tu souhaites en savoir davantage, n'hésite pas à cliquer sur la vignette qui se trouve juste à côté.

Avant d'en faire la chronique, laisse-moi te préciser une petite chose concernant ce titre. J'ai énormément hésité à faire cette série après le "too much" que j'avais ressenti avec Switch Girl... Je n'avais qu'une crainte, que ce titre se perde en contenu, en longueur, veuille en faire trop et qu'au final, même si je l'appréciais, je finirai par être déçu comme cela avait été le cas avec Switch Girl. Du coup, voyons ensemble ce qu'il en est !


L'anti-héroïne dans toute sa splendeur !

Il existe, de manière général, un certains nombre d'héroïnes de shojo qui semblent pour ainsi dire toute sortir du même moule. Elles pensent toute selon un code établit, ont de bonnes valeurs morales et jamais ô grand jamais ces demoiselles n'auront d'écart de conduite (ou presque, parce que personne n'est parfait). C'est ce que j'appellerai l'héroïne politiquement correcte (une gentille jeune fille avec de belles aspirations).

Hatori... Comment dire ? Eh bien, elle va se poser en parfaite opposition à toutes ces héroïnes que nous avons l'habitude de voir ! Tout d'abord, elle a de la personnalité et elle s'assume (tout l'opposé de certaines de ses consœurs : Sawako dans le manga Sawako chez Kana; de Mei dans Say I Love You chez Pika ou encore de Hiyori dans Hiyokoi chez Panini... pour ne citer qu'elles). Elle n'a donc pas l'attitude politiquement correcte de l'héroïne !

Elle méprise toutes ces filles que Rita enchaine et qu'elle considère comme des figurantes à raison ou à tord, là n'est pas la question. Langue de vipère, elle n'hésite pas à casser du sucre sur le dos de Adachi quand elle ne fait pas tout pour se mettre ouvertement entre elle et Rita. Et bien sûr, le fait que ça soit sérieux entre eux ne va pas l'empêcher de tout planifier pour récupérer Rita... Parce qu'il est impossible qu'elle ne soit pas l'héroïne de l'histoire d'amour de Rita ! Après tout, quoi de plus naturel, elle qui le connait mieux que personne...

Bien entendu, tu peux te demander si au final une telle héroïne peut-être attachante ? Eh bien, après en avoir douté, je peux te dire que oui. Même si sa façon même de penser est très loufoque, qu'elle a toujours sa propre façon de voir les choses et qu'elle passe son temps à façon droit dans le mur pour ainsi dire... Hmm, j'ai tout de même fini par la trouver attachante parce qu'elle ne se résume pas forcément uniquement à ces petits défauts. J'apprécie par exemple le côté authentique de Hatori qui vit au final comme elle l'entend et puis, elle est plus que divertissante pour tout un tas de raison (notamment sa capacité à faire un choix... que toi-même tu n'aurais jamais envisagé dans ce genre de situation *rires*).

Pour résumer Hatori, on pourrait dire qu'elle a sans doute un peu trop lu de manga pour croire que tous les amis d'enfances finissaient forcément en couple, mais que ça ne l'empêche pas d'être choupinette et que l'opposition qu'elle va créer avec Adachi qui serait-elle l'héroïne parfaite, donne une dimension particulière à l’œuvre et à la façon dont la suite va se dérouler.


Une vision très cyniques de clichés et retournement de situations bien connu des shojo

Il y a, tout au long du manga, un certains nombres de clins d’œil ironiques aux trames classiques de shojo
(une rivale amoureuse, le gars qui vient former le triangle amoureux, etc) qui sont décortiqué et présenté par l'héroïne elle-même comme étant, en soit, ridicule. Par exemple, lorsque Hiromitsu, le gars populaire qui va draguer Hatori suite à un concours de circonstances (pour ne pas spoiler), Hatori se dit exactement ceci : "Dans les films d'amour... A-t-on déjà vu une héroïne qui se laisse aussi facilement séduire par un perso crée juste pour foutre la merde ?!"

A côté de cela, il y a également le personnage de Nakajima, la meilleure amie de Hatori, qui vient parfaire cette vision... En clair, elle tient le rôle de la briseuse de rêve si je devais lui donner un titre. Parce que oui, quand Hatori divague, elle reste toujours lucide et n'hésite pas à le dire à Hatori (même si celle-ci à un peu de mal à écouter). 

Et ça c'est ce qui, après notre anti-héroïne complètement barré, va apporter une touche particulière à ce manga et qui m'a permis, pour ma part, de ne pas m'énerver en me disant par exemple ce qu'Hatori lance pour Hiromitsu. Disons qu'ici, on se moque autant des héroïnes classiques de shojo que des ficelles usées que l'ont vu mainte et mainte fois... Tout en réussissant au final habilement à les réutiliser ! *rires*


Un titre plein d'humour et de références

S'il y a une chose propre à No Longer Heroïne, et je terminerai par ça, ce sont toutes ces petites références à différents manga (notamment Ashita no Joe, Doraemon, etc), à différentes émissions ou personnages réels qui viennent contribuer à l'humour... Ce qui fait en partie de Hatori un personnage si loufoque et de No Longer Heroine une œuvre si unique, particulière et riche. Ces petits clins d’œil m'ont souvent fait rire parce que même si vous n'avez pas forcément la références, il y a déjà les notes de Delcourt qui sont appréciable (et permettent de situer le tout) et la tête que tire Hatori dans ces moment-là... Comme le dirait Nakajima, ça n'est pas possible *rires*


Au final, l'histoire va progresser tout comme nos petits héros et je dois avouer que très honnêtement, si Switch Girl m'avait déçu de par son évolution, No Longer Héroïne fait jusqu’ici un sans faute et il me tarde de pouvoir acquérir les trois derniers volumes ! (le volume 10 sortant dans quelques jours, j'espère pouvoir faire un achat groupé, mais rien n'est encore joué puisque je sais déjà que le volume 8 n'est pas présent à ma libraire *pleure*)


Chronique réalisé après la lecture des sept premiers volumes de la série

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